<321> changer; que je pouvais me tranquilliser là-dessus et être sûr que tout se terminerait à l'avantage du Prince.

Voilà, Milord, en raccourci ce que ces lettres m'ont appris; sur quoi je vous supplie cependant de me tenir un religieux secret.

Au reste, le baron de Chambrier vient de me mander qu'il a heureusement exécuté ce que je lui avais ordonné à votre sujet avec M. de Puyzieulx,1 touchant le précis par écrit remis, il y a quelque temps, au comte Puebla; qu'il avait rempli mes intentions de manière que, sans vous nommer expressément, il avait tiré le plus adroitement toute l'aigreur de l'affaire sur moi, en sorte que cela avait produit tout l'effet en faveur de vous, d'autant plus que cette affaire était devenue nulle par le refus que la cour de Londres avait fait de ce que la France lui avait proposé pour assurer la paix du Nord. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


4874. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 6 avril 1751.

Vos rapports du 23 et du 26 du mois dernier m'ont été rendus à la fois. Quand le gouvernement de Suède ne veut point faire accompagner le corps de troupes qu'on embarquera pour la Finlande de ce qui leur faut pour être à même de tenir campagne, sauf cependant d'y penser ensuite, il faut bien s'en contenter et les regarder en mauvais payeurs desquels on tire ce que l'on peut. Au surplus, j'ai vu avec bien de la satisfaction la manière dont vous vous êtes expliqué avec le comte Ekeblad par rapport au précis remis au comte Puebla,2 chose au sujet de laquelle l'on se peut d'autant plus aisément tranquilliser, parcequ'elle ne sera de nulle suite.

Federic.

Nach dem Concept.


4875. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 6 avril 1751.

Les rapports que vous m'avez faits en date du 23 et du 26 du mois dernier, m'ont été bien rendus. Si je suis content d'apprendre par vous que la cour de Londres n'adopte point ces mesures violentes que celle de Vienne voudrait bien lui inspirer au sujet de l'affaire de l'élection d'un roi des Romains, mais qu'elle lui prêche plutôt de la modération, je ne le suis pas moins de la justesse de vos rapports et des soins que vous apportez pour m'informer exactement de ce qui



1 Vergl. S. 293.

2 Vergl. S. 290.