<392>ment au trône tout de suite répondu aux vues pacifiques de l'Impératrice et à la pureté du zèle qui a animé Sa Majesté Impériale, moyennant la promesse que Sa Majesté Suédoise a renouvelée d'une façon si solennelle et dans les termes les plus précis de conserver en entier la forme de gouvernement telle qu'elle a été une fois établie, sans s'en écarter le moins du monde — Sa Majesté Impériale n'a pas voulu différer de faire part à ses alliés que cette promesse de Sa Majesté Suédoise, publiée à son avènement au trône, aussi bien que les assurances qu'elle a fait donner depuis de vouloir vivre avec Sa Majesté Impériale dans une bonne amitié et étroite confiance, suivant que les traités qui subsistent entre les deux couronnes l'exigent, la tranquillisent et la satisfont parfaitement; qu'ainsi Sa Majesté Impériale, qui a toujours souhaité et qui souhaitera toujours sincèrement d'entretenir une bonne amitié avec toutes les puissances, continuera de même à vivre avec le roi et la couronne de Suède dans l'ancienne bonne harmonie et étroite intelligence et qu'elle tâchera de l'affermir et de la cultiver de plus en plus; qu'au reste, on a été d'autant plus porté à communiquer ces sentiments de Sa Majesté Impériale à Messieurs les ministres qui ont l'honneur de résider auprès d'elle, parcequ'on a remarqué que certaines cours veulent à toute force se mêler des affaires des deux cours voisines et étroitement alliées et qu'elles ne néghgent rien pour donner aux intentions les plus droites de Sa Majesté Impériale une interprétation sinistre et conforme à leurs propres vues dangereuses. Quoique les alliés de Sa Majesté Impériale soient très convaincus du contraire, savoir que Sa Majesté Impériale n'a eu pour but, dans les mouvements qu'elle s'est donnés et dans les préparatifs qu'elle a faits depuis deux ans, que de maintenir la tranquillité et l'équilibre dans le Nord.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris. Die Beilage nach Abschrift der preussischen Cabinetskanzlei, ebendaselbst.


4987. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

[Potsdam], 30 [juin, 1751].1

Ma très chère Sœur. Cothenius2 est arrivé; il m'a tout-à-fait tranquillisé sur l'état de votre santé, qu'il se flatte d'avoir rétablie du mieux qu'il a pu pendant son séjour de Baireuth. Je vous rends grâce, ma chère sœur, de la façon tendre dont vous daignez vous souvenir de moi, et de la manière gracieuse dont vous interprétez les petits services que je puis vous rendre. Le médecin m'a apporté la belle table et le jus de cerises que vous avez la bonté de m'envoyer, dont je vous fais les plus tendres remercîments.



1 In der Ausgabe des Œuvres de Frédéric le Grand XXVII, 1, 231 irrthümlich zum 30. Mai 1753 eingereiht.

2 Vergl. S. 376.