<474> est que vous devez instruire en conséquence mes chargés d'affaires en Angleterre et en Hollande, de même que milord Maréchal à Paris, après que vous vous serez concerté là-dessus avec le conseiller privé Fæsch et le sieur Splitgerber. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Copie.

Il sera nécessaire que le Roi fasse savoir à l'Angleterre et à la Hollande qu'il avait trouvé bon d'ériger une Compagnie Asiatique à Emden et qu'il comptait que les vaisseaux portant son pavillon recevraient dans leurs ports l'aide et protection qui s'accorde toujours mutuellement entre des nations qui sont en amitié ensemble.

Il conviendrait même d'en faire communication à milord Maréchal pour l'instruire, et que, pour engager les Français à lui accorder quelque chose de plus, il pourrait faire entendre habilement aux ministres de la France que le plus de l'argent qui est employé dans la compagnie d'Emden, est de l'argent qui est retiré des compagnies d'Angleterre et de Hollande, puisque les propriétaires ont été mécontents de la régie de ces deux compagnies; que par conséquent l'augmentation à Emden sera balancée par la diminution qui se fera dans le commerce des deux autres, ce qui ne peut pas manquer de tourner l'avantage de la France, pourvu qu'elle donne des ordres à ses gouverneurs aux Indes de les appuyer.

Qu'à l'égard des Hollandais une telle déclaration est d'autant plus nécessaire que, étant maîtres des détroits de Sunda et de Malacca par lesquels les vaisseaux doivent passer, ils pourraient prétendre ignorance d'une telle compagnie et peut-être les obliger de passer par les détroits de Bah, qui sont si dangereux que peu de vaisseaux l'ont essayé sans faire naufrage; qu'il est aussi presque indispensable à tous vaisseaux allant à la Chine de prendre de l'eau à l'Ile de Prince, et que les Hollandais pourraient peut-être refuser sans une préalable notification.

Nach der Ausfertigung.


5127. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Lord Marschall berichtet, Paris 1. October: „Les plaintes de la cour d'Angleterre envers la France sur le consentement qu'elle a donné à ma nomination au poste que j'occupe ici, roulent principalement sur le traité d'Hanovre1 et sur son article 8, par lequel il a été stipulé que tous ceux qui sont rebelles envers une de ces deux cours, ne doivent point trouver d'asile dans l'autre... Outre les raisons que Votre Majesté allègue

Potsdam, 12 octobre 1751.

Milord. J'ai bien reçu votre dépêche du 1er de ce mois. Vous n'avez nullement besoin de vous expliquer envers moi sur la futilité des plaintes que la cour de Londres a voulu former contre votre personnel; j'en suis trop confirmé et ne regretterai jamais l'heureux choix



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