<55> l'attention requise là où vous êtes au rétablissement de la marine de France, et je souhaite que l'affaire du contrôleur général des finances concernant le clergé de France ait une bonne réussite,1 ce que raisonnablement on en devrait espèrer, son projet ne consistant au fond qu'en ce que la reine de Hongrie a déjà établi à l'heure qu'il est à l'égard de son clergé dans ses pays héréditaires. Mais quoi qu'il en arrive, vous me ferez plaisir de me marquer de temps à autre le succès que pourra avoir le projet dudit contrôleur général des finances.

Federic.

Nach dem Concept.


4473. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 21 août 1750.

Selon lès nouvelles qui viennent de m'arriver de Pologne, il en est fait de la Diète de Varsovie, par les grandes dissensions qui règnent entre les Nonces à la Diète, et elle est rompue.

J'ai tout lieu d'être bien aise de cette rupture imprévue de la Diète en question, ayant été informé qu'il s'est agi de points très préjudiciables tant à la république de Pologne qu'à mes intérêts, que la cour de Dresde avait déjà tenu tout prêts pour les faire glisser dans les constitutions qu'on aurait faites à l'occasion de cette Diète, en cas qu'elle eût subsisté; qu'entre ces points il y avait eu de principaux l'alliance avec les cours de Vienne et de Pétersbourg, l'augmentation des troupes de Pologne et la confirmation de l'indigénat du comte Brühl, mais que tout ce projet s'en était allé en fumée par la rupture de la Diète.

Quant au plan de la cour de Vienne par rapport à l'élection d'un roi des Romains, on en remettra l'exécution jusqu'à l'année prochaine. Je ne doute en attendant presque plus que la cour de Vienne n'y réussisse, puisque je ne vois presqu'aucun moyen pour y mettre obstacle. Au surplus, j'ai bien reçu votre dépêche du 14 de ce mois.

Federic.

Nach dem Concept.


4474. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 21 août 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 4 de ce mois. Malgré la ferme persuasion où la cour de Pétersbourg était qu'il ne saurait manquer que la Diète à Varsovie ne subsistât, nous venons d'apprendre qu'elle a été rompue à la quatrième session des Nonces, à l'occasion des dissensions qui ont été à l'occasion de l'élection d'un maréchal de la Diète et des



1 Vergl. S. 51.