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4391. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.

Fr. von Voss berichtet, Kopenhagen 4. Juli: „Il y a eu une négociation sur le tapis dont l'abbé Lemaire m'a fait mystère et dont j'ai eu connaissance, depuis peu, par un autre canal. On a sollicité la Suède de donner au Danemark une assurance contre le rétablissement de la souveraineté. Je sais que l'abbé Lemaire est fort prévenu de cette idée, et que le marquis d'Havrincourt l'a fort appuyée auprès du ministère suédois.“

Potsdam, 10 juillet 1750.

Vous faites des mieux quand, selon votre rapport du 4 de ce mois, vous tâchez d'éclaircir ce qu'il y a de fondé à cette prétendue secrète proposition du Danemark dont vous parlez dans votre susdit rapport. Si, après tout, il se trouvait que L'affaire de cette proposition fût vraie, il ne s'en suivrait rien d'autre, si ce n'est qu'on pourrait se tenir assuré par là de la méfiance des Danois, qui au reste ne doit être envisagée que comme une suite toute naturelle des insinuations que leur a faites le baron de Korff.

Federic.

Nach dem Concept.


4392. AU CONSEILLER PRIVÉ DE CAGNONY A MADRID.

Cagnony berichtet, Aranjuez 15. Juni: „Dans l'espace de huit jours, il est venu des Indes, en argent et en marchandises, la valeur de trente millions d'écus.

Potsdam, 10 juillet 1750.

Il est entré de l'argent de reste à l'Espagne à l'heure qu'il est, comme j'ai pu le voir par votre dépêche du 15 de juin dernier. Il s'agit donc maintenant que vous sachiez la disposer de façon qu'elle nous en paie une somme pour satisfaire aux prétentions que nous avons à sa charge;1 ce que vous tâcherez d'effectuer s'il y a aucunement moyen, quoiqu'en attendant je ne veuille pas jusqu'ici y compter beaucoup.

Federic.

Nach dem Concept.


4393. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A COMPIÈGNE.

Potsdam, 11 juillet 1750.

La relation que vous m'avez faite du 28 du passé, m'est bien entrée. Quoique je reconnaisse le zèle que vous portez pour mon service, quand vous dites dans l'apostille de cette dépêche que, si vous avez manqué de répondre à quelques-uns de mes ordres faits en faveur de quelques particuliers, vous l'aviez fait pour un bon but, il faut cependant que je vous dise que, pourvu que vous me connaissiez assez, vous n'auriez pas hésité de répondre à de pareils ordres, car je suis bien éloigné de me fâcher ni de m'aigrir quand j'apprends que les



1 Vergl. Bd. VII, 81.