4637. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 21 novembre 1750.

J'accuse vos dépêches du 3 de ce mois. Vous ne devinez pas mal, quand vous jugez de la retenue de la cour de Russie à publier les nouvelles de la Turquie et de la Perse, qu'il ne faut pas que les affaires là aillent à son gré; cependant cela vous doit animer de tâcher de votre mieux à pénétrer au possible ces secrets afin de pouvoir m'en marquer des nouvelles.

Quoiqu'en conséquence de ce que vous m'avez marqué par vos dernières dépêches, je m'aperçoive qu'il y a des fermentations à la cour où vous êtes qui ne sont point à l'avantage du chancelier Bestushew, je reste néanmoins dans l'opinion où vous me savez,160-1 que tant que la faveur du favori par excellence160-2 durera et que celui-ci restera lié d'amitié avec le Chancelier, tout ce qui arrivera au sujet du dernier ne sera qu'une éclipse qui durera plus ou moins, selon les occurrences, sans tirer à conséquence.

Federic.

Nach dem Concept.



160-1 Vergl. S. 7. 93.

160-2 Graf Alexei Rasumowski.