4789. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A COPENHAGUE.

Potsdam, 13 février 1751.

Votre rapport du 6 de ce mois me vient d'être heureusement rendu. Il me donne différentes impressions sur les dispositions de la cour de Danemark. D'un côté je ne vois qu'une perspective assez bonne à l'égard de mes intérêts et de ceux de la Suède et par conséquent de ceux de la France. D'un autre côté, les fréquents envois de courriers de la cour de Copenhague me donnent à penser, et tout le monde sait qu'on ne fait pas ordinairement la dépense d'envoyer des courriers pour rien ou pour des affaires sans conséquence. Dans cet état d'incertitude où je suis à cet égard, il faut bien que je me repose sur votre vigilance, pour pénétrer les vrais sentiments de la susdite cour, et sur la dextérité et le savoir-faire de M. Lemaire, qui est d'ailleurs assez instruit de ce que, s'il y a moyen de constater une alliance entre moi et le Danemark, j'y apporterai de ma part toutes les facilités possibles.

Au surplus, quant à l'affaire de Knyphausen,266-2 je suivrai exactement l'avis que M. Lemaire m'a bien voulu fournir par vous et me roidirai à ce sujet, ne fût-ce que pour affaiblir tant soit peu le crédit du baron de Bernstorff, jusqu'à ce que M. Lemaire trouvera à propos de me relâcher là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.

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266-2 Vergl. S. 229.