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Au surplus, vous connaissez la sincérité des sentiments avec lesquels je suis toujours, Monsieur mon Cousin etc.

Federic.

Nach dem Concept.


5661. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A VARSOVIE.

Maltzahn berichtet, Grodno 28. October: „La nouvelle de la rupture de la Diète1 n'est plus la plus intéressante. Nous avons vu paraître le lendemain2 la Confédération, et elle a été anéantie le même jour‚ Le manifeste dont Votre Majesté trouvera la traduction à la suite de cette dépêche, avait été projeté, avec les ministres de Russie et d'Angleterre, par le grand-chancelier Malachowski, qui, comme j'ai eu l'honneur de le dire, s'est laissé corrompre par eux, pour entraîner la République dans leurs desseins par la Confédération, aussitôt que la Diète allait se séparer instructueusement. Il est couché de la manière la plus dangereuse, puisque, sous l'apparence de l'innocence, on y détruit le Liberum Veto … Voilà de quelle manière on avait cru pouvoir surprendre le Grand-Général de l'armée de la couronne [Branicki]. C'était le lendemain de la rupture de la Diète que le Grand-Général de l'armée avait la plupart des sénateurs chez soi$#133; On avait saisi ce moment comme le plus heureux pour faire éclater une confédération qui aurait pris consistance dans la maison du Grand-Général même et à laquelle rien n'aurait pu résister … Pour envelopper bien cet artifice, on présenta le manifeste au Grand-Général, signé du Primat3 et de tous les évêques. On lui disait que ce n'était que pour faire plaisir au Roi, qui était extrêmement sensible à la rupture de cette Diète … Le Grand-Général, qui est naturellement indolent et que son âge et ses infirmités mettent absolument dans le cas d'être gouverné et mené, se laissa aisément persuader : il signa le papier. Ce qui ne fut pas plus tôt fait que le papier passa de là dans une grande salle où l'on avait assemblé toute la clique et où les Nonces qu'on avait corrompus, signaient. Le général Mokranowski arriva

Potsdam, 7 novembre 1752.

Votre dépêche du 28 dernier m'a été bien rendue. J'avoue que ce que vous me marquez touchant le vilain tour que les mal intentionnés avaient joué au Grand-Général de la Couronne, m'a autant surpris qu'il aurait eu des suites très dangereuses, s'il avait porté son effet. Je compte pour un moment heureux où le général Mokranowski est arrivé bien à propos, pour s'y opposer et pour détruire ce funeste ouvrage que le manifeste, qui sans doute aurait passé sans lui; aussi sa fermeté qu'il a marquée et le service qu'il a rendu par là à sa patrie, lui ont mérité toute mon admiration et toute mon estime. Comme les occasions ne vous sauront manquer de lui parler sans témoins, vous lui ferez un compliment des plus gracieux de ma part, en l'assurant de ma considération particulière pour lui et de ma protection dans tous les cas où elle lui saurait être utile.

Bien que je connaisse aussi son esprit désintéressé et porté sans d'autres vues pour le bien de sa patrie, je veux cependant qu'à votre arrivée chez moi vous me parliez de lui, afin que je puisse m arranger avec vous sur quelque marque de mon estime et de reconnaissance de ma part que Je



1 Vergl. S. 25S.

2 25. October.

3 Komorowski.