<318> cours de Vienne et de Londres, à mes ministres accrédités aux cours étrangères que l'Impératrice ne regarderait jamais d'un œil indifférent de pareilles voies de fait, au cas que j'en voulusse entreprendre, et qu'elle prêterait plutôt à la Saxe l'assistance la plus forte. Enfin, l'on me marque que le susdit ministre Brühl avait fait faire de pareilles instances auprès des cours de Vienne et de Londres. Voilà une anecdote que j'ai bien voulu vous communiquer dans le dernier secret, et à condition expresse de n'en rien toucher dans vos rapports ordinaires. J'espère d'être à même de pouvoir vous apprendre par la première ordinaire la suite de tout ceci.

Nach dem Concept.


5743. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michell berichtet, London 5. Januar, über die Haltung des Marquis Mirepoix.1 „S'il arrivait dans la suite que Votre Majesté et la France eussent des intérêts communs à ménager auprès de cette cour-ci, on fera toujours fort bien de ne pas les faire passer par les mains de cet Ambassadeur, que son peu de génie pour les affaires fait qu'il sera toujours la dupe de ces gens-ci, outre qu'il ne se donne pas la peine de rien examiner avec la moindre attention.“

Berlin, 20 janvier 1753.

Vos rapports du 29 dernier, avec ceux du 2 et du 5 de ce mois, m'ont été rendus. J'attendrai sans empressement la réponse qu'on médite de vous donner sur le mémoire touchant les déprédations exercées injustement par la marine anglaise sur mes sujets, pour voir ce que l'on y voudra opposer.2 Au moins ne crains-je point la décision du public.

Je vous sais gré de l'avertissement que vous m'avez fait relativement à M. de Mirepoix. Soyez sûr de ma discrétion, l'avis m'en est important, et j'en ferai mon usage de manière que vous ne serez exposé à rien.

Comme j'ai eu des lettres d'Utrecht qui m'ont marqué que le 7 de ce mois il avait passé là un courrier anglais allant à Hanovre avec des ordres à la régence de rendre tous les régiments complets, de faire remplir les magasins, de pourvoir les arsenaux et de faire d'autres dispositions pour la sûreté du pays, et que d'ailleurs ce courrier avait eu ordre de se rendre ensuite à Pétersbourg par la voie de Lübeck, avec défense expresse de toucher mes États — mon intention est que vous devez tâcher de votre mieux à bien approfondir, supposé qu'on m'ait accusé juste, touchant ces ordres, quel sujet on avait eu pour les envoyer, si c'est par rapport au campement des revues que je formerai dans le printemps et l'été qui vient pour exercer mes troupes, ou s'ils ont rapport au mémoire susdit présenté par vous et qu'on craigne qu'en cas qu'on voulût ne point satisfaire à mes sujets et



1 Vergl. S. 300.

2 Vergl. S. 225 Anm. 2; 300.