5838. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Potsdam, 3 avril 1753.

Pour vous répondre sur le rapport que vous m'avez fait le ier de ce mois au sujet de la note que le chevalier de La Touche vous a rendue et dont je vous renvoie l'original ci-clos, je vous dirai que je ne veux pas absolument refuser les bons offices que la France m'offre pour aplanir aimablement les différends entre moi et l'Angleterre au sujet des déprédations commises envers mes sujets, étant assuré que je ne saurais mettre mes intérêts en de meilleures mains que celles de la France. Vous ajouterez que je ne saurais croire qu'une affaire d'aussi mince importance conduirait à une guerre ouverte; que je ne demandais rien à l'Angleterre que de juste et d'équitable et que je communiquerais à la France la réplique à laquelle nous travaillons actuellement sur la dernière réponse de l'Angleterre, par où l'on verrait que nos raisons étaient solides. Si alors la France peut disposer la cour de Londres, afin qu'elle se rende également à la raison et se prête à ce qui est équitable, j'en serais bien aise. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.

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