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provinces s'empresseront de fournir les frais nécessaires pour entretenir encore un corps de troupes qui peut servir à leur défense, plutôt que de se voir ruinées par un ennemi cruel et acharné.“

pas, et ce qu'il faut que j'empêche, et mon armée n'est pas plus forte que pour soutenir cela avec effet. Voilà aussi pourquoi je ne saurais en rien détacher. Avec la seconde armée, je suis obligé de couvrir l'Elbe, où sont tous mes magasins, sans lesquels les troupes ne sauraient subsister, et si je m'éloignais de l'Elbe, vous pouvez compter sûrement que les Autrichiens marcheraient par Wittenberg tout droit à Berlin. Je vous demande en conséquence, si je puis mieux faire. D'ailleurs, vous réfléchirez sur ce que les Français menacent de marcher du côté de Halberstadt et de Magdebourg, et qu'une autre armée de l'Empire prétend percer en Saxe, et vous me direz si je ne dois pas garder mes forces unies pour y résister. Si je m'affaiblis de tous côtés, je serai battu partout et ne pourrai me soutenir nulle part,1 de sorte que je crois que, tout cela pris en considération, vous conviendrez vous-même qu'il m'est impossible de suivre l'avis que vous me donnez. Nonobstant cela, je verrai ce que je pourrai détacher encore.

Mais quant aux milices, j'ai donné mes ordres à Stettin,2 tout comme à Magdebourg,3 pour qu'on en assemble un nombre suffisant, en conséquence de ce que vous m'en avez proposé, et je présume que j'aurai encore le temps de quatre semaines qu'il me faut pour achever ceci.

Au surplus, vu la façon aussi ouverte dont le Sénat suédois se déclare contre moi et en faveur de mes ennemis, il me paraît être indécent de laisser plus longtemps un ministre en Suède, de sorte que vous lui manderez que, sous prétexte de maladie qu'il feindra, il n'aurait qu'à revenir à Berlin.4 Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


9201. AN DEN POMMERSCHEN KAMMERPRÄSIDENTEN VON ASCHERSLEBEN IN STETTIN.

Leitmeritz, 14. Juli 1757.

Vester, besonders lieber Getreuer. Zu Eurer Nachricht und Achtung mache Ich Euch hierdurch bekannt, wie Ich nicht nur die beiden Regimenter von Fürst Moritz und Herzog von Bevern wiederum nach Pommern zurück marschiren lasse,5 sondern auch zugleich resolviret habe, den Generalmajor von Manteuffel dorthin zu schicken und demselben das völlige Commando sowohl über die dahin kommende Regimenter als auch über die jetzige dortige Garnisons zu Stettin und



1 Vergl. S. 234.

2 Vergl. Nr. 9199.

3 Die nach Magdeburg gesandte Ordre liegt nicht vor.

4 Vergl. Nr. 9232.

5 Das Regiment Fürst Moritz hatte in Stargard, das Regiment Bevern in Stettin seine Garnison. Vergl. Bd. XIII, 168.