<326> m'y avez marquées;1 en attendant, vous devez être parfaitement tranquille, car, pourvu que vous n'ayez rien à craindre des Suédois, et que ceux-ci ne vous troubleront pas, vous n'aurez rien à appréhender de ce côté-ci.

J'espère que ma lettre chiffrée, partie hier de Dresde,2 vous sera heureusement arrivée. Quoique les choses paraissent être bien brouillées dans le moment présent, cependant, elles ne sont pas arrivées au point que vous devez les tenir pour perdues, et la face s'en pourra bientôt changer.

Remerciez le sieur de Hertzberg de son intention bonne et fidèle, en m'envoyant sa lettre du 26 de ce mois.3

Ayez soin que mes lettres de Berlin soient dirigées présentement par Wittenberg et Halle, afin qu'elles me parviennent, par cette route, au camp où je me trouverai. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

N'ayez pas tant peur, rien n'est désespéré ni perdu; tant que je serai en vie, je tiendrai bon et me défendrai comme un lion; si c'en est fait de moi, alors ce n'est plus mon affaire, mais je vous assure qu'après avoir lu et bien relu votre lettre, je ne crains rien encore.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


9315. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Quartier de Grimma, 4 septembre 1757.

Votre rapport du 19 d'août m'est heureusement parvenu, avec cette déclaration impertinente et pleine d'arrogance que le prince Golizyn a remise au ministère britannique.4 Le malheur dans ceci, comme en bien d'autres choses, est qu'on a de la part de l'Angleterre attendu trop longtemps pour se déterminer à agir efficacement et avec vigueur, de sorte que je crains qu'on n'ait de la peine à présent à rétablir les affaires et à regagner la supériorité. Voilà le mois de septembre où nous venons d'entrer, qui sera absolument décisif pour les affaires d'ici, et comme je suis en marche contre les Français et les troupes soi-disant de l'Empire, avec un corps d'armée, après avoir laissé un autre dans la Lusace5



1 Finckenstein sandte in dem Bericht, Berlin 26. August, Mittheilungen von dem, was man in Berlin über die Lage in Ostpreussen, über die Rüstungen der Schweden und die Bewegungen des französischen Heeres erfahren hatte.

2 Nr. 9309.

3 Hertzberg hatte in einer Immediateingabe, d. d. Berlin 26. August, Vorschläge für Errichtung der Milizen dem Könige unterbreitet.

4 Der russische Gesandte Graf Golizyn hatte Mitte August der englischen Regierung eine energische Verwahrung seines Hofes übergeben gegen die englische Erklärung über die Blokade preussischer Häfen durch russische Schiffe. Vergl. S. 213. 228. 229.

5 Vergl. S. 306.