9281. AU COLONEL DU CORPS D'INGÉNIEURS DE BALBI A DRESDE.

Pleinpouvoir.300-5

Frédéric par la grâce de Dieu Roi de Prusse. Comme Nous n'avons pris les armes que pour la défense et la sûreté de Nos États et<301> dans la seule vue de l'affermir par une paix solide et durable, et qu'on Nous a fait des ouvertures que Sa Majesté Très-Chrétienne ne serait pas éloignée de faire travailler à la pacification de l'Allemagne et de l'Europe en général, pourvu que nous voulions répondre à des vues si salutaires et à des intentions si désirables, en députant quelqu'un des Nôtres à un certain lieu, dont on conviendrait, pour s'expliquer sur les moyens les plus propres à acheminer le repos et la tranquillité publique avec la personne de confiance que Sa Majesté Très-Chrétienne trouverait bon d'y nommer et autoriser, afin de convenir sur les articles préliminaires d'une paix à faire : à ces causes et animé du même désir de répondre à des vues si salutaires, Nous Nous sommes confiés au zèle et à la fidélité pour Notre service du sieur Jean-Frédéric de Balbi, colonel de Notre corps d'ingénieurs, et Nous avons commis, ordonné et autorisé par ces présentes signées de Notre main, commettons, ordonnons et autorisons ledit sieur colonel de Balbi, en vertu de ce pleinpouvoir et mandement spécial, de conférer et traiter avec la personne que Sa Majesté Très-Chrétienne nommera de Sa part pour cet effet et munira également de pleinpouvoir, pour convenir, arrêter et signer des conditions et articles préliminaires qu'il trouvera bon, en sorte qu'il agisse en tout ce qui regardera ces négociations présentes, avec la même autorité que Nous ferions et pourrions faire, si Nous étions présents en personne, encore qu'il y eût quelque chose qui requît un mandement plus spécial non contenu [en cesdites présentes]301-1 : promettant en foi et parole de Roi d'avoir agréable, ferme et stable à toujours, accomplir et exécuter promptement tout ce que ledit colonel de Balbi aura stipulé, promis et signé en vertu du présent pleinpouvoir, sans jamais y contrevenir, ni permettre qu'il y soit contrevenu, comme aussi de faire expédier Nos lettres de ratification en bonne forme pour être échangées. En foi de quoi Nous avons signé les présentes de Notre propre main et y fait apposer Notre scel du cabinet.

Donné au camp de Weissenberg ce . . . d'août l'an 1757.

Frédéric.301-3

Nach einer Abschrift der von Eichel aufgesetzten Vollmacht.301-2



300-5 In der Vorlage ist — siehe unten — das Datum nicht ausgefällt. Vermuthlich ist die Vollmacht dem Obersten Balbi zugleich mit der Instruction für die Verhandlungen (Nr. 9280) am 14. August Ubergeben worden. Eichel schreibt an Finckenstein, Dresden 17. August: „Mein Mann ist inzwischen abgegangen, um in loco tertio zu sehen und zu hören, was man haben und wo man hinaus will. . . . Ich habe meinen Mann dahin instruiret, dass, wenn ihm über dieses Pleinpouvoir Schwierigkeiten gemachet werden möchten, er sich allemal engagiren könne, dass, woferne man über etwas conveniret sein werde, er sodann bei der Ratification des Convenirten alsdenn auch zugleich anderweite Pleinpouvoirs in forma solennissima mit beibringen und gegen die ersteren auswechseln wolle.“

301-1 Ergänzt aus dem an dieser Stelle zu Grunde liegenden Finckenstein'schen Entwurf.

301-2 Eichel hat die Vollmacht, zum Theil mit Benutzung eines von Finkenstein gemachten Entwurfs, auf einem vom Könige unterschriebenen Blankett aufgesetzt.

301-3 So in der Abschrift.