<133>un équivalent. NB. il faut donner copie de ce traité et en même temps de ce qui regarde la Pragmatique à Gotter.1

Que dans les conjonctures présentes j'ai été obligé de commencer par me saisir d'un pays sur lequel j'ai de si justes prétentions, de crainte qu'un autre ne s'en emparât.

Mais ques si la reine de Hongrie peut se résoudre de m'en faire la cession, je remplira fidèlement tous les engagements et conditions que j'ai fait proposer par le sieur de Borcke. Que c'est maintenant au duc de Lorraine à s'examiner si l'on trouverait mieux son compte à s'accomoder là-dessus de bonne grâce avec moi, en s'attachant un ami et allié en état et à portée, comme je le suis Dieu merci, de faire tout pour eux, de les sauver et de leur procurer, avec la possession tranquille du reste de leurs Etats, la couronne impériale.

Mais que, si l'on prend malheureusement un autre parti, je me verrais réduit à la dure nécessité de faire valoir mes droits sur la Silésie malgré eux, et de profiter des offres considérables que l'on me fait d'un autre côté, en poussant ma pointe contre eux de toutes mes forces, aussi bien que je pourrais.

Que je laisse à examiner au duc de Lorraine si cela ne pourrait pas entraîner le démembrement et la ruine totale de toute la succession de la maison d'Autriche, au lieu qu'on la préviendrait à coup sûr, en parvenant même au comble de ses vœux, par le sacrifice de la Silésie.

Mais que le temps presse, et qu'il faut se déclarer incessamment, pour que je puisse savoir où j'en suis.

5° Vous pouvez dire au duc de Lorraine que vous vous laisseriez entièrement guider par ses conseils, et qu'il dépendrait de lui de vous indiquer les ministres auxquels vous devriez vous adresser pour cela, mais que je n'ai aucune confiance dans le baron de Bartenstein, qui de tout temps s'était montré ennemi de ma maison.

6° Dès que vous vous serez ouvert de cette façon au duc de Lorraine, il faudra demander audience à la reine de Hongrie, lui présenter vos lettres de créance et vous renfermer dans des compliments généraux sur son avénement à la couronne, en vous rapportant pour le reste à tout ce que vous aviez dit et proposé de ma part au Duc son époux. Mais, si ce prince devrait trouver à propos que vous fissiez à la Reine les mêmes ouvertures que vous lui ferez, il faut s'y conformer, et y ajouter toutes les protestations d'amitié imaginables de ma part.

7° Le comte de Gotter reçoit ci-joint un plein-pouvoir pour entrer en négociation et conférence avec ceux qui pourraient être autorisés pour cela de la reine de Hongrie, mais il ne donnera absolument rien par écrit ni conclura rien, avant que de m'en avoir averti, et après en avoir reçu mes ordres ultérieurs.



1 Der ganze Absatz ist von der Hand des Königs in den Entwurf eingefügt. Vergl. Preussische Staatsschriften I, 53.