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Prusse à accéder au traité d'alliance qui subsistait entre la Suède et le Danemark.

Pour les affaires de Pologne: Qu'il était enjoint au comte Broglie de faire les derniers efforts pour rétablir le calme et pour empêcher le Grand-Général et ses adhérents de se porter à une confédération. Qu'on supposait en France que les vues du roi de Prusse étaient sur ce point entièrement conformes à celles de la France. Qu'il serait inutile de dresser un plan d'opération pour le comte Broglie et le sieur de Maltzahn relativement à la Diète; qu'il suffirait que le dernier fût instruit d'agir en tout de concert avec le comte Broglie, tout comme celui-ci n'entreprendrait rien sans le concours du sieur de Maltzahn et sans sa participation.

Pour les affaires de l'Empire: Qu'il serait nécessaire qu'à l'occasion de la prochaine élection d'un roi des Romains, on se concertât sur la capitulation qu'il conviendrait de faire pour ce sujet.

que par négocier là un traité de commerce des échelles du Levant, sur le pied que la Suède en était convenue autrefois avec la Porte.

Que, quant aux engagements à prendre entre moi et le roi de Danemark, vous direz au sieur Rouillé que je goûtais parfaitement l'expédient qu'il avait bien voulu suppéditer à cette occasion pour parvenir à ce but salutaire, et que j'aurais toute l'obligation à la France, si elle voulait y contribuer, ne fût-ce que pour me faire avoir un simple traité d'amitié avec le Danemark.

Pour ce qui concerne les mesures qui conviendraient, selon ledit ministre, de prendre touchant l'évènement de la vacance du trône de Pologne, vous lui insinuerez bien poliment qu'il me paraissait presque impossible de pouvoir prendre dès à présent quelque résolution sur ce sujet, bien attendu que le roi de Pologne se trouvait encore dans un état de fort bonne santé, de sorte que naturellement le cas de son décès paraissait être encore assez éloigné, et qu'il saurait même arriver que je mourusse avant lui, et qu'il ne m'était pas possible de prévoir comme mon frère, l'héritier présomptif de moi, pourrait penser alors sur ce cas. Mais qu'indépendamment de tout cela, je croyais qu'en attendant l'évènement de la vacance du trône de Pologne, la France avec moi, nous saurions bien nous expliquer de concert, lorsqu'il était question du cas de vacance, qu'on n'aimerait pas alors que des puissances étrangères se voudraient immiscer aux affaires des Polonais, pour vouloir leur donner un Roi contre leur gré, qu'on ne saurait surtout que de donner l'exclusive à des princes de la maison d'Autriche, et qu'au surplus il faudrait laisser faire le reste aux Polonais.

Quant aux propos que M. de Rouillé vous a tenus de la nécessité qu'il y avait qu'on se concertât, à l'occasion de la prochaine élection d'un roi des Romains, sur une capitulation qu'il conviendrait de faire pour ce sujet, j'applaudis à la réponse que vous avez donnée pour cela au susdit ministre, et vous lui réitérerez encore à ce sujet qu'entre les électeurs de l'Empire, notre parti était à présent le plus faible, qu'en attendant, j'avais ordonné1 à mes ministres de dresser un projet de ca-



1 Die bezügliche Weisung ging dem Ministerium am 29. September zu, zugleich mit einer Mittheilung über die Dänemark und Polen betreffenden Stellen des Immediaterlasses an Knyphausen vom 24. September.