<278>ment de 50 galères et autres navires qui sont à Reval. Il est très sûr que les troupes du côté de l'Orient ne seront point augmentées; au contraire, le Grand-Seigneur ne demande pas mieux que parfaite harmonie, suivant les propositions qu'il a fait faire par son envoyé d'un nouveau traité de commerce sur la Mer Noire. Cet empire1 commence à connaître trop ses forces; c'est pourquoi, pour l'intérêt des voisins, c'est de se servir du moyen très possible pour les affaiblir, sans être obligé d'exposer de braves gens au vis-à-vis d'une nation si farouche; que, plus ils sont battus, plus ils prennent de force, soit par les ressources des hommes qu'ils ont, soit qu'ils apprennent de plus en plus la manœuvre de la guerre. Sire, si je pouvais me flatter d'être si heureux que de parvenir au service de Votre Majesté, c'est uniquement la raison, je me [suis] rendu exprès de Saint-Pétersbourg ici dans les États de Votre Majesté, pour être sans risque plus à portée de recevoir les ordres de Votre Majesté à l'égard des propositions que je prends très humblement la liberté [de faire] de la part du secrétaire et historien, qui est la personne ci-dessus mentionnée.

C'est pourquoi ledit secrétaire, ayant depuis longtemps connu la sincérité de mon cœur et le silence avec lequel je me suis toujours comporté, m'a chargé de cette commission. Comme je ne suis d'aucun soupçon dans la Russie, pouvant entrer et sortir, quand le cas le requiert, par ce moyen. Sire, Votre Majesté peut être informée de tout ce qui se passera jusqu'à cet évènement proposé, si Votre Majesté le trouve convenable. Ce n'est point aucun intérêt qui me fait agir, seulement le zèle le plus sincère, l'ambition d'être au service du monarque du monde le plus gracieux et le plus éclairé; c'est dans ces vœux que j'ai l'honneur d'être avec un très profond respect et soumission, Sire, de Votre Majesté le très humble et très obéissant et soumis serviteur

François d'Onzier,
Suisse.

Nach der Ausfertigung.


6956. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 29. August, auf das Cabinetsschreiben vom Tage zuvor: „Je ne manquerai pas d'exécuter fidèlement et avec tout le secret possible les ordres qu'il a plu à Votre Majesté de me donner en date du 28 de ce mois, touchant la lettre qu'Elle vient de recevoir d'un certain François d'Onzier, Suisse, datée de Stolpe du 21 de ce mois, sur les affaires de la Russie.

J'avoue qu'elle me paraît bien singulière et même fort suspecte.

Ou cet homme-là est un escroc qui veut attraper de l'argent de Votre Majesté, et, en ce cas-là, il voudra peut-être Lui en demander pour faire le voyage de Berlin; sur quoi. Votre Majesté voudra bien me donner Ses ordres, en cas que, pendant Son absence en Silésie, il pourra s'adressser à moi, pour en demander pour le voyage de Stolpe à Berlin.

Ou bien c'est un fripon et une de ces âmes damnées dont le grand-chance-

Potsdam, 30. August 1755.

Alles das weiss Ich, aber Geld vor den Menschen passiret nicht, auch nicht ein Groschen. Ich habe ihm nichts geantwortet, sondern nur durch jemanden sagen lassen, dass er nach Berlin reisen und sich da melden könne.



1 Russland.