6935. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Potsdam, 16 août 1755.

J'ai reçu votre rapport du 5 de ce mois. Quoique je saurais faire statuer une punition exemplaire contre ces Polonais qui ont été enlevés par mes gens en dernier lieu, vu l'atrocité de leurs crimes commis contre les miens, et que tout le monde ne saurait envisager que comme un vol infâme de grand chemin, comme vous le verrez plus amplement par l'acte ci-clos, néanmoins je veux bien avoir égard à l'intercession que le général Mokranowski263-1 m'a fait faire par vous pour pardonner à ces criminels, ayant donné mes ordres au maréchal de Lehwaldt de faire remettre en liberté les gens qui à ce sujet ont été enlevés, pourvu qu'ils satisfassent préalablement l'homme qu'ils ont dépouillé si malhonnêtement de son argent. Au reste, tout homme raisonnable conviendra que je n'ai pas pu procéder autrement que je l'ai fait en cette occasion, pour préserver et défendre les miens contre de pareils attentats criminels et pour en donner l'exemple, quoiqu'au reste je ne souhaite que de pouvoir entretenir et cultiver même le bon voisinage avec la République et ses sujets. Vous ne laisserez pas de communiquer sur tout ceci avec le général Mokranowski et là où vous le trouverez convenable.

Federic.

Nach dem Concept.



263-1 Vergl. S. 8; Bd. IX, 260.