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4° Qu'il ne savait point de quelle nature étaient les engagements qui subsis taient entre la cour de Vienne et celle de Russie, mais qu'ayant à se garantir d'un ennemi commun, qui était la Porte Ottomane, il était naturel qu'il régnât entre elles la plus grande intimité; qu'au reste la France n'était pas assez liée avec la Russie pour qu'il pût rien me dire de positif à ce sujet. Sur quoi, lui ayant fait observer que, si sa cour n'était point instruite des desseins de celle de Pétersbourg, elle devait du moins l'être de ceux de l'Impératrice-Reine, il me dit que, si Votre Majesté avait des soupçons contre ces deux cours, on en avait également contre Elle et qu'on L'accusait d'avoir pris des engagements très étroits avec la Grande-Bretagne. Toutes ces ouvertures ont été entremêlées de différentes digressions, tendantes à me faire entendre que c'était Votre Majesté qui avait forcé la France à établir le système qu'elle venait d'adopter, et que la grande intimité qui régnait entre les cours de Prusse et d'Angleterre, ne pouvait pas manquer de donner de l'ombrage à la France dans les conjonctures présentes.

Tel est, Sire, le précis de l'entretien que j'ai eu avec M. Rouillé sur le contenu de la lettre de Votre Majesté.

Nach der Ausfertigung.


7867. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 16. August: „Votre Majesté Se sera peut-être déjà fait faire rapport du contenu du rescrit ci-joint que la cour de Vienne a fait adresser depuis peu à ses ministres à Ratisbonne,1 et par lequel il leur est enjoint d'y déclarer que c'étaient uniquement les arrangements innocents de Votre Majesté qui avaient engagé et forcé, pour ainsi dire, l'Impératrice-Reine aux grands préparatifs de guerre qu'elle fait faire actuellement, et de faire en même temps des protestations qu'il n'y avait point d'article secret attaché au traité de Versailles, tout récemment conclu, qui regardât la religion. Comme nous avons cru qu'il serait indispensablement nécessaire que le sieur de Plotho, indépendamment des ordres qui lui ont déjà été adressés sur cette matière, fût encore instruit de faire sentir aux ministres des princes de l'Empire, assemblés à la Diète, le venin de ces malicieuses insinuations par un rescrit ostensible,2 nous l'avons fait expédier et nous avons l'honneur de le présenter cijoint à l'approbation et à la signature de Votre Majesté.“

Potsdam, 18. August 1756.

Sie müssen solches auch an die übrigen Orte rescribiren und sehr attent darauf sein, um, sobald dergleichen von dem wienerschen Hofe nur zum Vorschein kommet, sogleich und ohne einmal von Mir Ordre zu erwarten, sogleich mit Solidité und énergiquement darauf zu antworten, auch darunter die Leute von der Kanzelei nicht schonen, indem es Mir gar nicht gleichgiltig ist, wenn dem Publico durch die Illusiones, so der wienersche Hof solchem machet und darunter weder Fleiss noch Arbeit sparet, imponiret und solches gegen Mich durch allerhand im Grunde ganz verkehrt vorgestellete und calomnieuse Sachen [so ihm] insinuiret werden, gegen Mich präveniret wird. Es ist bekannt, dass Ich an keinen Lärm mit den Oesterreichern ge-



1 Allergnädigstes Rescript an die Kaiserlich-Königliche Ministres, d. d. 24. Juli 1756. Gedruckt Faber, Europäische Staatskanzlei, Bd. 110, S. 672 (Leipzig-Frankfurt 1756).

2 D. d. Berlin 17. August. Gedruckt 1. c, Bd. 110, S. 677.