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Les Saxons manquent de tout. J'ai été obligé d'accorder au Roi un chariot de provision pour sa cuisine;1 avec un peu de patience notre affaire sera finie.

Federic.

Nach der Ausfertigung ira Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


8085. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK AU CAMP D'AUSSIG.

[Sedlitz], 21 [ septembre 1756].

Mon cher Ferdinand. Je vous suis très obligé des peines que vous vous êtes données jusqu'ici pour l'avant-garde. A présent, par les détachements que je fais, ce corps devient une armée d'observation, ainsi que j'ai chargé le maréchal Keith de la commander. Il faut traiter notre opération comme celle d'un siège, et c'est sur quoi j'ai pris tous mes arrangements. Selon toutes mes nouvelles, je ne crois pas que ces gens me lanternent au delà de six jours; on peut bien encore avoir patience jusques alors. Adieu, mon cher, je vous embrasse.

Fr.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs zu Berlin. Eigenhändig.


8086. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH AU CAMP D'AUSSIG.

[Sedlitz], 21 [septembre 1756].2

Mon cher Maréchal. Je suis bien aise de vous savoir arrivé à Aussig, je me confie entièrement en vos lumières et en vos soins pour la façon dont vous camperez les troupes. Il faudra faire, le plus tôt que vous pourrez, un pont sur l'Elbe, pour savoir ce qui se passe de l'autre côté de la rivière.

Je ne peux faire partir que demain le prince de Bevern avec 9 bataillons, au lieu de 11, à cause que l'on n'aurait pas pu garnir les postes d'en delà l'Elbe avec moins de troupes, et qu'il a fallu retirer aujourd'hui deux bataillons de Schandau. Le prince Ferdinand ne me mande rien du château de Tetschen, qui cependant deviendra un objet important, dès que le camp saxon ne nous empêchera plus de transporter nos vivres en Bohême. Selon le dire des déserteurs, des prisonniers, et selon ce que contiennent beaucoup de lettres interceptées de la montagne, la disette obligera ces gens à finir; j'ai vu hier moimême, en prenant le camp du général Lestwitz, que les chevaux de la cavalerie saxonne allaient paître. Le Roi a demandé des provisions, qu'on lui a laissé parvenir incontinent; le grand-chancelier Malachowski s'est de même rendu chez lui,3 enfin, il n'a pas lieu de se plaindre de



1 Vergl. S. 422.

2 Ein hier nicht aufgenommenes eigenhändiges Schreiben an Keith vom 22. September ist gedruckt: Varnhagen, Leben Keith's S. 119.

3 Vergl. S. 420.