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Au reste, tâchez au possible d'être instruit de ce que le sieur Swart1 mande aux États-Généraux et au Pensionnaire par rapport à la situation présente des affaires à la cour de Pétersbourg, et mandez-moi tout ce que vous aurez appris sur cet objet.

Federic.

Nach dem Concept.


7694. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 13 juillet 1756.

Comme j'apprends que le sieur Mackenzie, émissaire français à Pétersbourg sous le nom de Douglas, a un frère nommé de même Mackenzie à Dresde, à qui le comte Brühl doit avoir fait depuis peu un compliment bien flatteur du service important que son frère lui avait rendu à la cour de Pétersbourg, j'ai bien voulu vous en avertir, afin que vous tâchiez de faire connaissance avec ce Mackenzie à Dresde, pour voir s'il n'y a pas moyen de tirer de celui-ci quelques lumières de ce que son frère négocie à Pétersbourg, et des autres [affaires] qui sont là au tapis.

Federic.

Nach dem Concept.


7695. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michel! berichtet, London 2. Juli: „Je me suis entretenu ces jours-ci avec les ministres de cette cour sur le contenu des derniers ordres de Votre Majesté,2 qui ont été charmés d'apprendre qu'Elle continuait dans la ferme résolution de soutenir Ses engagements avec l'Angleterre à tout événement. L'on est dans de pareils sentiments ici à l'égard de Votre Majesté, mais l'on y croit que, vu la position présente des affaires générales et en particulier celle où l'on se trouve être vis-à-vis de la Russie, il ne conviendrait dans le moment présent pour le bien de la cause commune de prendre des liaisons ostensibles plus fortes et encore plus solides avec Votre Majesté [jusqu'à ce] que, préalablement, on ne vît un peu plus clair dans la conduite de la cour de Pétersbourg, et cela uniquement de crainte de donner davantage de jalousie à cette cour-là; mais, dès l'instant qu'on saura à peu près à quoi s'en tenir avec elle, on sera charmé alors d'entrer dans des liaisons plus étroites avec Votre

Potsdam, 13 juillet 1756.

Les dépêches que vous m'avez faites du 29 de juin et du 2 de juillet, m'ont été fidèlement rendues. Je suis dans de fortes appréhensions que le ministère britannique ne se fasse amuser encore par les Russes, et qu'ils n'en espèrent dont, au bout du compte, il ne sera rien. D'ailleurs, je m'aperçois par tout ce que vous m'en avez marqué dans votre dépêche, et vous en parlerez aux ministres, qu'ils répugnent de changer tout leur système et que leur intention est de ramener les choses dans le train où elles étaient autrefois; sur cela je ne saurais pas les condamner. En attendant, je les prie de réfléchir que, quand ils verront que



1 Vergl. S. 15. 41.

2 Immediaterlasse vom 15. und 19. Juni. Vergl. Bd. XII, 419. 430.