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8413. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Dresde, 9 décembre 1756.

J'ai reçu votre de'pêche du 30 de novembre, dont j'ai été bien aise de voir la bonne disposition où le ministère de la cour où vous vous trouvez, continue d'être, aussi n'épargnerez-vous ni peines ni adresse pour le confirmer dans ces dispositions, afin d'en tirer parti pour autant qu'il sera possible.1 Au reste, si la France veut absolument rompre avec moi, il n'y a pas de ma faute. Tout le monde a reconnu mes sentiments pacifiques, quand je fis ma convention de neutralité avec l'Angleterre,2 qui ne préjudiciait à personne, et qui ne tendait qu'à conserver la tranquillité de l'Empire. Si la France en devint jalouse, si elle ne fit point réflexion sur toutes les peines que je me donnais pour moyenner la paix entre elle et l'Angleterre,3 et si ensuite elle fit son traité avec la cour de Vienne, y avait-il eu quelque chose à me réprocher? Si, après, la cour de Vienne, enorgueillie pour s'être assuré la cour de France, me força l'épée aux reins de la prévenir dans ses desseins dangereux contre moi,4 après que j'eusse fait toutes les tentatives imaginables pour conserver la paix avec elle,5 si la Saxe fut comprise dans cette rupture par les dangereux projets qu'elle avait machinés contre moi, en sorte qu'il était impossible que je pouvais la laisser à mes derrières, sans avoir à attendre d'elle le coup le plus fatal qui me saurait arriver,6 y a-t-il là aucune bonne raison à alléguer de la France pour me vouloir du mal : Mais si, indépendamment de tout cela, elle se veut ranger du côté de mes ennemis irréconciliables, par une prévention inconcevable et même contre ses intérêts les plus essentiels, je ne puis que m'en laver les mains, me fiant sur la justice de ma cause, en abandonnant les succès à la sage direction de la Providence.7

Federic.

Nach dem Concept.


8414. UNTERREDUNGEN DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHELL.

Dresden, 9. December 1756.

Mitchell berichtet an Holdernesse, Dresden 9. December, er habe die Beobachtung gemacht, dass, seit den ersten Gesprächen des Königs mit dem aus Paris zurückberufenen Gesandten von Knyphausen,8 die Unruhe des Monarchen9 sich bedeutend gesteigert habe: „,... I begged ... if anything had occurred to His Prussian Majesty which he thought would be of use to the King, that he would be pleased to give me a



1 Vergl. S. 34. 35. 110.

2 Vergl. Bd. XII, 503. 504.

3 Vergl. Bd. XII, 508.

4 Vergl. Bd. XIII, 113. 124.

5 Vergl. Bd. XIII, 613—615.

6 Vergl. Bd. XIII, 280. 617.

7 Vergl. S. 98. 124.

8 Vergl. Bd. XIII, 582.

9 Vergl. S. 32. 38. 58.