<339> vouloir, de fort mauvais services à Votre Majesté et nous mettre hors d'état de Lui être de la moindre utilité.

„II ne nous reste plus qu'à ajouter que nous pensons qu'afin d'accélérer ici l'exécution de la proposition que nous venons de faire, Votre Majesté ferait fort bien de S'expliquer dans Sa lettre au roi d'Angleterre sur la manière et l'endroit où Elle voudrait que cette démarche fût mise en œuvre, ou, si Vous ne jugez point à propos. Sire, d'entrer Vous-même dans ce détail, nous Vous supplions de nous faire donner des instructions précises à ce sujet que nous attendons avec la plus grande impatience ...“

Knyphausen fügt dem Bericht das eigenhändige P. S. hinzu:

„Je supplie et conjure Votre Majesté de faire à cette dépêche l'attention la plus sérieuse et de vouloir bien être persuadée que la démarche qui y est proposée est indispensablement nécessaire pour le bien de la cause commune et de Ses intérêts en particulier, et que, si Elle daigne S'y prêter, Elle en retirera les plus grands avantages.“

Quartier général de Hennersdorf, 20 juin 1759.

Le courrier que vous m'avez dépêché avec votre rapport du 8 de ce mois, me l'a bien rendu, et j'ai vu par celui qui regarde ma proposition relativement à la Porte Ottomane faite par vous aux ministres anglais, que je ne [me] suis pas tout-à-fait trompé dans les conjectures que j'ai faites sur le succès de votre négociation sur cet article; car je ne veux plus vous dissimuler à présent que je me suis douté d'avance que les susdits ministres n'entreraient que très difficilement à cette accession ou garantie que le Grand-Vizir avait demandée pour conclure l'alliance avec moi. Comme je ne saurais que prendre de mauvais payeur ce que je peux, j'instruirai mon émissaire, conformément à ce que le sieur Pitt vous a dit, jusqu'où l'Angleterre voudrait entrer en cette affaire et sous quelle condition le sieur Porter serait autorisé à passer une déclaration à la Porte à l'occasion des engagements qu'elle saurait prendre avec moi; mais je ne saurais m'empêcher de vous dire que, selon toutes les apparences, cette négociation sera par là autant que rompue pour cette fois-ci.1 Ce que vous dissimulerez cependant au sieur de Pitt, à qui vous ferez plutôt bien des compliments polis sur la façon cordiale et confidente dont il s'était expliqué envers vous à ce sujet, en ajoutant qu'ayant trouvé moi-même bien fondé tout ce qu'il vous avait dit relativement à cette affaire, j'avais instruit mon émissaire à Constantinople,2 et qu'il faudrait voir à présent à quoi la Porte s'y déciderait.

Comme j'ai reçu en même temps la dépêche du 8 que vous m'avez faite seul, j'ai été d'abord bien fâché de voir la fermentation qui commence à s'élever en Angleterre et parmi le ministère, par la jalousie qui a pris le duc de Newcastle contre le très digne sieur Pitt; mais comme nous n'y saurions rien changer, il faut bien prendre le mal en patience;



1 In der gleichen Weise äussert sich der König in einem Schreiben an Finckenstein vom 20. Juni. Eigenhändig ist dem Schreiben zugefügt: „Je crois que notre campagne traînera encore en longueur; Daun. selon mes nouvelles, veut attendre la moisson; mais cela ne nuira guère aux affaires.“

2 Vergl. Nr. 11114.