11045. AU-FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.291-5

Reich-Hennersdorf, 4 juin 1759.

J'ai eu la satisfaction de recevoir la lettre que Votre Altesse m'a faite du 29 de mai.291-6 Il faut avouer que vous faites effectivement plus<292> qu'on ne saurait demander de vous et de vos circonstances, et que vous surpassez toute attente. D n'est pas difficile à juger que Votre Altesse sera obligée de faire encore pendant cette guerre bien des marches inutiles; et si le dessein des Français qu'on me marque de La Haye,292-1 que le sieur de Yorke a confié sous le sceau du secret à quelqu'un, comme si les Français, feignant d'en vouloir à l'Angleterre, avaient le dessein de transporter un corps de troupes sous les ordres de Chevert par mer sur l'Elbe, et qui débarqueraient peut-être en Holstein, est vrai, il ne faudrait pas douter que vous serez obligé de faire encore plus de marches. Vous serez cependant toujours à même, à ce que je crois, de prévenir un tel dessein, en sollicitant d'abord à présent en Angleterre qu'une escadre anglaise empêche un tel transport.

Quant à nous, nous voilà sur le point qu'il faut que les choses rompent; je crois qu'en peu de jours vous entendrez parler de nous. Je n'en saurais vous dire quelque chose de positif, puisque tout est encore en fermentation, mais ce dont je saurais vous assurer, c'est que jusqu'ici nous ne sommes nullement en peine là-dessus.

Federic.292-2

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.



291-5 Die Berichte des Prinzen Ferdinand im Monat Juni sind datirt am 11. aus Soest, am 21 und 24. aus Rittberg.

291-6 Den Bericht, Reke 29. Mai, vergl. bei Westphalen a. a. O. Bd. III, S. 272.

292-1 Vergl. Nr. 11043.

292-2 Auf einem Gesuch des Herzogs von Braunschweig-Bevern, ihm wieder ein Commando in der Feldarmee zu übertragen, d. d. Stettin 3. Juni, finden sich die Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort: „Er möchte wissen, dass alle Fuissancen die Generals benenneten in ihren Armeen; würde Mir nicht mehr vorschreiben lassen als die andern; würde thun, was beschlossen hätte.“