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Endlich übersenden die Gesandten, ebenfalls am 1. April, Abschriften eines Briefes Choiseuls, d. d. Paris 26. März, und eines von ihm auf Befehl Ludwigs XV. aufgesetzten Memoire von demselben Datum, beide an Pitt gerichtet. In dem Memoire wurden der englischen Regierung Vorschläge für einen Sonderfrieden mit Frankreich gemacht; denn, obgleich der König von Frankreich einen allgemeinen Frieden für Europa aufrichtig wünsche, so sei doch die Natur der Streitobjecte, die den Krieg zwischen Frankreich und England veranlasst hätten, völlig unabhängig von den Zwistigkeiten in Deutschland.

Meissen, 11 avril 1761.

J'ai reçu les dépêches que vous m'avez faites du 26 et du 31 de mars avec celle du 1er de ce mois. Voilà à présent la première ouverture faite de la France et de ses alliés. Il s'en faut beaucoup que la déclaration actuellement faite soit exactement conforme à celle que la France avait d'abord faite à Stockholm,1 surtout par rapport à l'offre d'une suspension d'armes, et il aurait toujours mieux valu que les affaires d'une pacification générale eussent été traitées principalement entre les. cours de Londres et de Versailles. Nonobstant cela, il est toujours bon que le premier pas soit fait.

J'approuve ainsi parfaitement et applaudis à, la résolution que le ministère anglais a prise d'accepter par leur contre-déclaration le congrès proposé.

Voilà à présent les moments très critiques où il faudra que vous redoubliez d'attention et de soins pour confirmer les ministres anglais et surtout le sieur Pitt avec le comte de Bute, dans ces sentiments zélés et dans cet attachement qu'ils ont marqués jusqu'à présent pour mes intérêts, et pour prévenir toutes les tentatives et entreprises que sans doute les cours ennemies voudront faire sur les ministres anglais, afin de séparer de moi l'Angleterre.

J'ai trouvé surtout bien captieuse la lettre du duc de Choiseul au chevalier de Pitt et le mémoire qu'il y a joint, qui ne laisse presque pas douter que le premier n'en vise à un armistice uniquement avec l'Angleterre, tandis qu'en Allemagne la guerre doive continuer contre moi. Comme les suites en seraient très préjudiciables à moi, vous emploierez tout votre savoir-faire pour parer promptement ce coup; mais, si malheureusement le ministère anglais voudrait donner dans ce panneau, je me tiens assuré qu'au moins cedit ministère [ne] voudra alors se prêter à cet armistice avec la France qu'à mon inclusion expresse et directe.

Mais ce qui vaudra infiniment mieux encore pour les intérêts de l'Angleterre autant que de ses alliés, c'est que les ministres susdits insistent, dès le commencement et avant que d'entrer en autre négociation, sur une suspension d'armes générale de toutes les parties belligérantes dans le sens du premier projet de la France déclaré à Stockholm. Je suis tout-à-fait persuadé que, pourvu que l'Angleterre insiste sérieuse-



1 Vergl. S. 288. 289.