<261>ne pas ressentir de cette agréable nouvelle une satisfaction inexprimable. Je vous remercie en même temps de la peine que vous avez prise en me faisant bien parvenir la dépêche du comte Schmettau. Au reste, je souhaiterais fort de vous revoir ici. Sur cela, je prie Dieu etc.

Federic.

Mon gros Valory, nous prendrons Prague, tandis que vos Français ne feront que des sottises.

Nach dem Abdruck in den Mémoires des négociations du marquis de Valory Il, 285.


1561. AU ROI DE FRANCE A METZ.

[Camp de Budin, 31 août 1744].

Monsieur mon Frère. Je viens d'apprendre avec la plus grande surprise du monde le passage du Rhin du prince Charles heureusement exécuté ; je prie Votre Majesté de Se ressouvenir des engagements qu'EUe a pris avec moi, et de me décider dans un cas où je ne sais quel jugement porter de ce qui arrive. Je La prie de Se souvenir de ce que je Lui ai écrit par tant de reprises, et de me dire Elle-même ce que j'ai à attendre de la France, ou si je n'ai rien à en attendre du tout.

Je crois superflu de dire à Votre Majesté combien cet événement inopiné dérange mes mesures. M. de Saint-Séverin n'est point à Varsovie, dans le moment qu'il y est le plus nécessaire. Votre Majesté n'a point remplacé La Chétardie dans ce temps de crise, et à peine me suis-je déterminé à faire tout pour la France que je me vois pris au dépourvu. Tout cela m'est bien sensible, mais je l'attribue à l'indisposition de Votre Majesté, La priant de me croire avec toute l'estime possible, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1562. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHMETTAU A METZ.

Camp de Budin, 31 août 1744.

Vos lettres des 19, 21 et 22 me sont bien parvenues, et je ne veux point douter que celles que je vous ai faites, et adressées au sieur de Klinggræffen, vous seront rendues de même. Vous saurez vous imaginer vous-même combien j'ai été frappé de l'avis inattendu que vous m'avez donné du passage du Rhin du prince Charles, sans que Noailles l'ait attaqué ou molesté en aucune manière. J'avoue que je n'aurais jamais cru qu'on m'aurait manqué dans un cas si important, et, quoique je sois parfaitement persuadé que ce n'est point faute des ordres du Roi, je ne sais pourtant ce que je dois penser d'un tel procédé du ma-