<328> navigable et où l'on se trouve obligé de faire venir les subsistances par des gorges de montagnes et par des défilés très difficiles.

Je vous suis infiniment' obligé du plan d'Ath que je viens de recevoir. Je fais des vœux pour que votre santé se rétablisse entièrement: c'est à assurer à la France une suite de nouvelles prospérités et à vous une nouvelle moisson de lauriers, auxquels personne ne s'intéresse plus que etc.

Federic.

Nach dem eigenhändigen Concept


2050. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

[Potsdam], ce 6 [novembre 1745].

Mon cher Podewils. Ne voilà-t-il pas de ces maudits incidents qui gâtent tout? Je pense cependant que cette déclaration de la Russie1 n'est pas suffisante pour rehausser l'orgueil de la cour de Vienne, et, après tout, il y a une grande différence entre une déclaration favorable et une assistance réelle. B faut que nous donnions à présent une réponse à Tschernyschew, et je pense que le mieux est de la faire en des termes vagues, mais de faire sentir en même temps qu'on ne s'embarrassait pas du tout et qu'on irait de notre côté son chemin également, sans changer en rien d'allure.

B me semble encore qu'on pourrait faire faire une déclaration par Mardefeld en Russie, portant sommairement que je m'en tenais à la convention d'Hanovre, et que, si les Saxons attaquaient encore une fois la Silésie, je recevrais des secours du roi d'Angleterre et des Puissances maritimes, dont les sentiments équitables ne montraient aucune partialité pour la Saxe; en un mot, il faut leur faire sentir que, depuis que nous sommes bien avec les Puissances maritimes, leur déclaration nous paraît être faite trop tard. Mandez-moi votre sentiment sur tout ceci, et parlez avec franchise, car il me semble que dans la crise présente il ne faut point se départir de la convention d'Hanovre, et que la moindre déférence aux avis de l'Impératrice nous avilirait et ferait triompher Dresde.

Je conclus donc que l'on a plus de besoin à Vienne et à Dresde d'argent que de paroles; les Anglais donnent l'un, les Russes l'autre, et



1 Eine von dem Grafen Tschernyschew am 4. November in Berlin übergebene Note, durch welche die russische Kaiserin die preussische Forderung der vertragsmässigen Bundeshülfe gegen Sachsen (Promemoria Mardefelds, Petersburg 4. October; Preussische Staatsschriften I, 716) dahin beantworten liess, dass sie nach Veröffentlichung des preussischen Manifestes gegen den dresdner Hof (S. 223) vielmehr den casus foederis ihrer Allianz mit Sachsen gegeben sehe und dem letzteren die vertragsmässige Hülfe senden müsse, zugleich aber ihre guten Dienste zu Beilegung der Irrungen zwischen Preussen und Sachsen anbiete. Mündlich hatte Tschernyschew hinzugefügt, dass zunächst die Rückkehr der beiderseitigen diplomatischen Vertreter nach Berlin bez. Dresden zu wünschen sei.