<408> de ce moment, pour offrir ma médiation, afin de parvenir à une paix générale.

Federic.

Nach dem Concept.


2668. AU ROI DE FRANCE A BRUXELLES.

Potsdam, 10 juin 1747.

Monsieur mon Frère. J'apprends que la seule chose qui manque à Votre Majesté, c'est des chevaux de Prusse; j'ai été flatté de pouvoir Lui en procurer. J'espère qu'Elle pourra Se servir des uns, dans ces moments où, Se délassant du fardeau du gouvernement, Elle prend des plaisirs qui sont l'emblême de la guerre, et que les autres, attelés devant Son char, pourront servir de décoration à Sa pompe triomphale, tandis que j'admirerai avec tout l'univers les grandes et belles actions de Sa vie et les événements qui illustrent Son règne glorieux. Votre Majesté peut-être persuadée qu'il n'y a rien de plus pur que les suffrages que mon cœur Lui donne, que j'admire autant en Elle les qualités de l'homme que celles du monarque, et que je suis inviolablement, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


2669. AU DUC RÉGNANT DE WURTEMBERG A STUTTGART.

Berlin, 10 juin 1747.

J'ai reçu la lettre de Votre Altesse en date de 29 mai dernier, de même que le mémoire y joint, et je suis très sensible à la marque de confiance qu'Elle a bien voulu me donner en me communiquant sans réserve Ses idées sur les tentatives qui se font maintenant pour entraîner dans de certaines mesures les Cercles Antérieurs de l'Empire. Votre Altesse n'ignore point ma façon de penser sur cette matière. Elle sait à quel point je m'intéresse à la tranquillité de la patrie, que c'est à elle que j'ai sacrifié les avantages que les victoires dont le Tout-Puissant bénit mes armes, il y a deux ans, semblaient m'assurer; que le maintien de cette tranquillité est actuellement la principale boussole de mes conseils; que je regarde comme un devoir essentiellement attaché à ma dignité d'électeur, de veiller soigneusement à la conservation du repos de l'Allemagne et d'écarter tout ce qui de près ou de loin peut aboutir à le troubler et à rejeter la patrie dans les calamités dont elle a fait plus d'une fois de funestes expériences. Comme je fais profession ouverte de ce système, même à la face de ceux qui n'y trouvent nullement leur compte, et que j'observe d'ailleurs par le mémoire de Votre Altesse que Sa façon de penser y est exactement conforme, Elle jugera sans peine que je ne saurais Lui conseiller de S'en départir, ni d'entrer