2668. AU ROI DE FRANCE A BRUXELLES.

Potsdam, 10 juin 1747.

Monsieur mon Frère. J'apprends que la seule chose qui manque à Votre Majesté, c'est des chevaux de Prusse; j'ai été flatté de pouvoir Lui en procurer. J'espère qu'Elle pourra Se servir des uns, dans ces moments où, Se délassant du fardeau du gouvernement, Elle prend des plaisirs qui sont l'emblême de la guerre, et que les autres, attelés devant Son char, pourront servir de décoration à Sa pompe triomphale, tandis que j'admirerai avec tout l'univers les grandes et belles actions de Sa vie et les événements qui illustrent Son règne glorieux. Votre Majesté peut-être persuadée qu'il n'y a rien de plus pur que les suffrages que mon cœur Lui donne, que j'admire autant en Elle les qualités de l'homme que celles du monarque, et que je suis inviolablement, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.