<140> qui avaient à combattre les intrigues du parti palatin qui a ainsi fait retarder l'envoi des ratifications d'ici, ont ressenti bien de la joie de l'avoir emporté contre leurs adversaires, qui ont été bien capots d'avoir manqué leur coup. Comme j'avais des ordres de Leurs Majestés Impériales de sonder préalablement par une demande de vive voix les intentions de l'Électeur sur son suffrage pour l'élection du roi des Romains, je crus, pour ne rien commettre, devoir conférer avec M. le comte de Kœnigsegg sur les dispositions de la cour de Cologne. Celui-ci me manda que Son Altesse Électorale ne s'était pas encore positivement déclarée sur cet article; mais ayant, en attendant, trouvé l'occasion favorable, je fis, en conséquence de mes ordres, la proposition et remportai d'abord une réponse assez satisfaisante.

Sur ces entrefaites, le courrier étant de retour, et toutes les difficultés se trouvant aplanies, cette cour et celle de Cologne n'ont plus balancé à se déclarer en faveur de cette dite élection, et depuis une couple de jours j'ai même remis à l'Électeur les lettres de réquisition formelle des deux Majestés pour ledit suffrage. J'espère d'obtenir sans délai une réponse aussi positive que favorable.

Ceci est important et nous assure la pluralité des suffrages dans le Collège Electoral, qui, à mon avis, et selon les plus fameux publicistes, doit suffire. Il est vrai qu'il n'y a aucune loi positive à cet égard, la Bulle d'Or ne parlant que d'un roi des Romains qui est élu imperio vacante. Mais comme la même Bulle d'Or établit la pluralité des voix pour l'élection d'un empereur, pourquoi, à plus forte raison, ne suffiraitelle point dans l'élection d'un roi des Romains?

Il y aura donc encore des obstacles à lever; car, outre que de la part de cette cour-ci on souhaiterait beaucoup que les différences qui subsistent encore entre notre cour et celle de Manheim, fussent aplanis, celle de Cologne monte bien haut les conditions auxquelles elle veut donner son suffrage, et l'on dit que la cour de Dresde n'en fait pas moins.


Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris; der Zusatz zu dem Schreiben eigenhändig. Die Beilage nach der von Tyrconnell eingesandten Abschrift.


4608. AN DEN KÖNIG VON POLEN ZU DRESDEN.

Berlin, 4. November 1750.

Uns ist aus Ew. Majestät durch Dero an Unserm Hoflager subsistirenden bevollmächtigten Ministrum von Bülow wohl überreichtem freundbrüderlichen Schreiben vom 21. des nächstverwichenen Octobris sowohl, als aus denen Berichten Unsere nach Leipzig abgeordneten Geheimen Kriegsrath und Acciseinspectoris von Klinggräffen ungemein angenehm zu ersehen gewesen, wasmaassen auf der jüngst verwichenen leipziger Messe Unseren bei dem sächsischen Steuerärario interessirten Unterthanen nicht nur die betagt gewesene Zinsen, sondern auch auf