<556>Trésorier de la Couronne1 travaillait sur ce plan. Que la cour de Dresde était si alarmée de cette découverte que le roi de Pologne irait d'abord du commencement du printemps qui vient en Pologne et qu'il était résolu d'y mener les trois Princes aînés avec la Princesse Électorale, afin de se faire tant d'amis à la Diète prochaine qu'il sera possible.

Comme j'ai eu déjà plusieurs d'autres nouvelles, avant même que celle-ci me soit parvenue, qui m'ont fait douter d'un plan formé de la part de la cour de Vienne conjointement avec celle de Russie pour assurer la couronne de Pologne en cas de vacance au prince Charles de Lorraine, vous devez être bien attentif sur ce sujet, afin d'approfondir au possible ce mystère et tâcher de tirer des éclaircissements làdessus, que vous ne manquerez pas de me marquer immédiatement, dès que vous aurez trouvé moyen d'en avoir quelques-uns, sans exposer votre secret.

Federic.

Nach dem Concept.


5237. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

[Berlin, 11] décembre 1751.

J'ai vu avec satisfaction, par votre dernière dépêche du 29 du mois dernier, que la négociation du ministre de Würtemberg prend un bon train, et je serais bien [aise] qu'elle s'acheminât bientôt à une fin souhaitable, à quoi vous contribuerez autant que les circonstances le permettront.

Je suis très fâché d'apprendre que la mésintelligence qui s'est élevée entre le roi de France [et le Parlement]2 est venue à telle extrémité que vous marquez; j'en crains les suites et que cela n'aille en augmentant, de façon que la France en diminue dans sa puissance et que le Roi n'ait tant de choses intérieures et domestiques sur les bras, qu'il ne lui reste plus le temps de penser aux affaires étrangères.

Voilà encore toute l'espérance que les ministres de France avaient mise sur le roi de Sardaigne pour se dédommager de la perte de celui de l'Espagne, évanouie par la résolution qu'il vient de prendre d'accéder comme partie contractante au traité qui se négocie entre les cours de Vienne et de Madrid, comme vous le verrez plus circonstancié dans la dépêche du département des affaires étrangères qui vous parviendra à la suite de celle-ci.

Au surplus, je suis averti de très bon lieu3 que la cour de Vienne ne se bornera point là, mais qu'après qu'elle aura entièrement fini avec les cours de Madrid et de Turin et mis par là ses possessions en Italie en sûreté, elle a formé le plan, conjointement avec la Russie, de cajoler au possible le roi de Suède et de tâcher même à la Diète pré-



1 Graf Siedlenicki.

2 Ergänzt aus dem Bericht des Gesandten vom 29. November.

3 Vergl. S. 560.