<318>vient de faire, j'attends dans le silence et sans émotion le dénoûment de cet évènement, assurant Votre Majesté de tous les sentiments de considération avec lesquels je suis, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Hannover. Eigenbändig.


9306. AU SECRÉTAIRE MICHELE A LONDRES.

Camp près de Dresde, 30 août 1757.

J'ai bien reçu à son temps les dépêches que vous m'avez faites depuis le 16 de juillet jusqu'au 16 de ce mois inclusivement. Mes opérations de campagne m'ayant empêché jusqu'à présent d'y répondre, je suis bien aise de pouvoir vous dire maintenant que, quoique je me suis toujours douté du malinvouloir des ministres d'Hanovre, dont j'ai essuyé assez de preuves1 depuis ma convention de neutralité faite avec la Grande-Bretagne,2 je ne me suis cependant pas imaginé qu'après une déclaration aussi énergique et forte, faite des ministres anglais au sujet de la neutralité offerte de la cour de Vienne pour l'électorat d'Hanovre,3 les gens susdits auraient tant gagné sur l'esprit de leur maître que de donner les mains à cette neutralité ou plutôt paix séparée qu'on est sur le point de faire avec la France pour l'électorat, dont je crois avoir toutes les plus justes raisons de me plaindre, vu que proprement je n'ai été entraîné dans la guerre présente qu'en haine de ladite convention4 et pour les intérêts du roi d'Angleterre et pour ses États d'Hanovre, et que, malgré cela, je me vois planté là par cette malheureuse paix séparée qui dònne moyen aux ennemis communs et surtout aux Français de me tomber au corps avec toutes leurs forces rassemblées en Allemagne.

En attendant, comme je vois bien qu'il sera presque plus impossible de remédier à ce mal-là, vous devez seulement être attentif pour savoir les conditions [auxquelles] les ministres d'Hanovre ont voulu conclure cette paix séparée, qui ne sauront qu'être tout-à-fait honteuses et humiliantes tant pour le Roi qu'à l'égard de l'Hanovre, afin de pouvoir m'instruire exactement là-dessus. Quoi qu'il en soit de ce fâcheux contretemps, rien ne m'empêchera de poursuivre mes opérations de la guerre, autant que je serai à même de le faire, et de rester toujours attaché aux intérêts de la Grande-Bretagne, soit à l'égard de la guerre, soit à celui de la paix.

Au surplus, je me suis expliqué envers le sieur Mitchell5 sur tous



1 Vergl. Bd. XIV, 550. 551.

2 Vergl. Bd. XII, 503.

3 Vergl. S. 35. 83. 84. 94. 123.

4 Vergl. S. 316.

5 Vergl. Nr. 9303.