<475> l'électeur de Cologne, le duc de Brunswick, le landgrave de Hesse, le duc de Gotha, le prince d'Anspach, le duc de Mecklembourg etc.

L'Allemagne est menacée de grandes calamités. La Prusse se voit au moment de voir éclater la guerre, mais toutes ces fâcheuses circonstances ne la découragent pas; trois choses peuvent rétablir la balance de l'Europe: l'étroite et intime liaison des deux cours, des soins laborieux pour former de nouvelles alliances et pour traverser les desseins des puissances ennemies, et l'audace d'affronter les plus grands périls.

Nach dem eigenhändigen Concept. Uebereinstimmend mit der an Mitchell ühergebenen Ausfertigung im British Museum zu London.



7622. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Finckenstein berichtet, Berlin 27. Juni: „Les préparatifs et les arrangements militaires que Votre Majesté fait actuellement,1 et qui ont éclaté depuis une couple de jours, font le sujet de toutes les conversations et excitent surtout la curiosité et l'inquiétude des ministres étrangers. Aucun d'eux, à la vérité, n'est venu chez moi et ne m'en a parlé; mais je sais qu'ils vont les uns chez les autres et qu'ils sont tous dans la plus grande fermentation. Le marquis de Valory est le seul qui n'a pas pu y tenir et qui m'a entamé sur ce sujet. Je le trouvai hier à Monbijou avec un air pensif et intrigué; dès qu'il me vit, il m'accosta et m'engagea à faire un tour de promenade avec lui. Il commença par les affaires du Mecklembourg, qui sont depuis quelque temps son cheval de bataille, et il me demanda de l'air d'un homme qui s'intéresse au bien des choses, si ce différend ne se terminerait pas bientôt par un accommodement.2 Je lui répondis que je n'en doutais pas et que j'avais toujours cru que cette affaire ne pouvait finir que de cette manière-là. Il répliqua que personne n'en était plus charmé que lui. Il passa ensuite au petit voyage que j'avais fait la veille3 à Potsdam, et me demanda ce que Votre Majesté disait de leur alliance avec la cour de Vienne. Je lui dis qu'Elle ne m'avait pas fait l'honneur de m'en parler, que je n'avais fait cette course que pour Lui présenter le sieur de Forstner,4 et que j'étais revenu le même jour, et qu'il savait d'ailleurs ce que j'avais eu ordre de lui dire sur la communication de ce traité.5 « Oui, » me dit-il » mais, s'il en faut croire les bruits de ville, toute votre armée va se mettre en mouvement; le régiment de Wurtemberg a ordre de marcher,6 et l'on travaille à force à l'arsenal.&171; Je répondis que les arrangements militaires n'étaient pas de mon ressort et que les bruits de ville étaient quelquefois exagérés; mais que ce que je savais et ce qu'il pouvait savoir aussi bien que moi, était que Votre Majesté ne demandait pas mieux que de conserver la paix pour Elle et de contribuer même, si cela se pouvait, à la procurer aux autres. Il me répondit par une inclination de tête et me demanda s'il n'était encore rien venu d'Angleterre sur la dernière réponse que la France lui avait fait parvenir par l'entremise de Votre Majesté.7 Je lui dis que je n'en avais du moins rien appris; mais que ces sortes de choses se traitaient d'ordinaire un peu lentement, surtout dans les commencements d'une guerre. Sur quoi, voyant qu'il ne tirerait pas de grandes lumières de moi sur ce qu'il désirait de savoir, il prit le parti de cesser ses questions, et nous rejoignîmes la compagnie.“

Potsdam, 29. Juni 1756.

Ich danke sehr vor die gegebene Nachrichten, und ist es sehr gut nöthig, dass er bei jetzigen Umständen öfters mit denen auswärtigen



1 Vergl. S. 463.

2 Vergl. S. 485. 486.

3 Sic. Vergl. S. 468. 486.

4 Vergl. S. 486.

5 Vergl. S. 409. 410.

6 Vergl. S. 463.

7 Vergl. S. 343.