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Die von denen Oesterreichern dort ausgesprengete ridicule Zeitungen von einem den 16. dieses von Mir auf Prag gethanen Sturm und dadurch erlittenen grossen Verlust, könnet Ihr vor das, was sie seind, nämlich vor recht grobe und ohnverschämte Lügen öffentlich declariren und hautement als miserable ersonnene Inventiones dementiren; vielmehr der Wahrheit gemäss sagen, wie die darin befindliche auf 40,000 Mann stark seinde österreichische Truppen zu zwei Malen einen starken Ausfall, des Nachts und des Morgens früh, zu thun versuchet haben, da sie dann das erste Mal mit einem Verlust von 1200 Mann repoussiret worden,1 das letztere Mal aber auf einiges in denen Flanken erhaltene Kanonenfeuer in der grössten Confusion zurückgelaufen seind.2

Da Ich die Garnison in Prag seit der Nacht vom 29. Mai und noch bis dato bombardiren lassen, um deren Magazins, so sie darin haben, so viel möglich, zu ruiniren, so seind dadurch einige davon nebst deren grossen Bäckerei verbrannt worden, die Stadt hat dadurch zugleich nicht wenig gelitten, da verschiedene von denen besten Quartieren der Stadt in Feuer gerathen und ein grosses Theil von solcher in die Asche geleget worden, auch noch vieles Feuer bis dato brennet. Ich bin Euer wohlaffectionirter König

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin.


9041. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Au camp de Prague, 3 juin 1757.

Mon cher Podewils. Soli et secretissime! J'ai vu ce que vous m'avez appris, par votre rapport du dernier mai, des principaux articles de quelques lettres que le baron Münchhausen vous a faites.

A tout cela je vous dirai que, quant à l'armée d'observation sous les ordres du duc de Cumberland, s'il a 50,000 hommes ensemble et qu'il ne les éparpille pas, mais les tient ensemble assemblés, il n'aura jamais à craindre quelque chose de l'armée française, qui, malgré l'ostentation d'un bien plus grand nombre, auquel elle se fait annoncer, ne passe celui de 50 ou 52,000 hommes. Le seul cas que je crains, est que le susdit prince ne tienne ses troupes éparses, et que les Français, voulant profiter de cette position, n'assemblent quelque corps assez fort, pour tomber à l'improviste sur quelque corps du Prince plus faible,3 et qui ne saurait être soutenu assez à temps par les autres troupes trop éparses. Hormis ce cas, et si le Duc tient ses troupes assemblées et qu'il choisit quelque bon poste, je n'appréhende aucun effort des Français sur lui.

Quant à ma situation ici, vous devez savoir qu'il y a à Prague 40 jusqu'à 50,000 hommes, que je ne saurais quitter de vue. Si je veux détacher ici, il faut que je m'affaiblisse partout, ce qui mettrait l'ennemi à son aise de pouvoir pénétrer de tous côtés où il voudrait,



1 Vergl. S. 74—76. 87.

2 Vergl. S. 111. 113.

3 Vergl. S. 117. 118.